Respiration et conscience

Le samedi 8 novembre, dans le cadre des Nuits de la Philosophie à Bordeaux, a eu leiu un atelier sur la respiration et la lecture d’un conte, proposé par Kaizenitude et Andréa Débreceni.
L’atelier a débuté par un temps de respiration consciente, à travers lequel les participants ont été invités à ressentir le souffle, à retrouver une présence incarnée et à relier corps et esprit.
Puis s’est ajoutée une exploration symbolique : un atelier de lecture de conte — le texte La Femme‑Squelette — animé par la psychanalyste Andréa Débreceni.
Par cette double entrée — le corps, par la respiration, puis l’imaginaire, par le conte — les participants ont été invités à plonger au cœur de la conscience de soi, dans un espace de détente, de réflexivité et de partage.
L’ambiance du jour a mêlé douceur, présence attentive, et ouverture à l’inconnu : un cadre tout à fait cohérent avec les intentions du festival, qui propose d’articuler réflexion philosophique et expérience vécue.

Bravo à tous les participants et merci à Kaizenitude ainsi qu’à Andréa Débreceni pour cette belle proposition !

Identité et conscience : au-delà des frontière géopolitique

Rencontre avec Perspectives Afrique Samedi 8 novembre, rue Pilet Bordeaux

Un auditoire attentif a participé de l’atelier animé par M M LAM , co fondateur de l’association Perspectives Afrique autour  du thème « Conscience et identités au-delà des frontières géo politiques »

L’objectif était ambitieux tant justement les identités culturelles, sociales et religieuses soulèvent de nombreuses questions autour du « qui suis-je ?  »  La pratique issue de la culture bantoue de l UBUNTU permet de dépasser avec conscience la multiplicité des identités vécues comme violentes et permettre un vivre ensemble plus harmonieux. M LAM cite  l’arrivée au pouvoir de Nelson Mandala après  27 ans de détention comme un modèle d’UBUNTU, aspirant à sortir du cercle vicieux victimes / bourreaux. « Je te reconnais dans ton identité parce que je vis mon identité d’humain pleinement ». Toutefois les inquiétudes face à la montée des séparatismes qui agitent le monde ont soulevé la question de la responsabilité personnelle dans la quête d’une identité sereine et heureuse.

La conscience, les consciences

Rencontre avec Céline Gaulot, docteur en Sciences Humaines, psychanalyste Jungienne, fondatrice de ICHU-école de Conscience.

Jeudi 13 novembre à l’Ecodome de Talence

Une trentaine de personnes ont assisté à l’exposé de Céline Gaulot sur « la conscience et ses modes », inspiré des travaux du psychanalyste suisse Carl Gustav Jung. La conférencière a rappelé que la conscience, loin de se réduire à la simple vigilance quotidienne, n’en représente qu’une petite partie, comparable à la partie émergée d’un iceberg. Elle l’a définie comme une fonction de synthèse intégrant imagination, pensée et idéation, en constante évolution depuis l’enfance. S’appuyant sur Jung, elle a expliqué que l’enfant est porteur d’une mémoire transgénérationnelle, voire karmique. L’enjeu de la vie adulte serait alors la réalisation du Soi, ce « joyau de l’âme », par un processus d’individuation. Celui-ci implique une différenciation vis-à-vis des instincts, des pulsions et des conditionnements sociaux. Céline Gaulot a comparé ce cheminement au processus alchimique, en trois étapes symboliques : œuvre au noir, au blanc et au rouge. Elle a également abordé la conscience transpersonnelle, telle qu’on peut l’expérimenter dans certains états de transe, ouvrant sur des vécus proches du chamanisme et un sentiment d’unité avec l’humanité. Enfin, la conférence a soulevé une question vertigineuse : le cerveau crée-t-il la conscience ou n’en est-il que le récepteur, dans un univers lui-même peut-être conscient ? Quoi qu’il en soit, l’élargissement de la conscience s’accompagne toujours d’un approfondissement des valeurs humaines comme l’empathie, la responsabilité et l’amour.

La joie de l’effort